Confidences

Du mieux aujourd'hui. Remarquez ça ne pouvait plus être beaucoup pire.

Hier soir, tu t'es ouverte comme rarement tu oses le faire. La tête sur mon épaule, longuement tu t'es confiée. Tes problèmes, tes craintes, les difficultés, ton isolement. Rien n'a été oublié. Tu voulais à la fois me rassurer et te soulager un peu. J'ai compris beaucoup de choses et ça fait du bien.

Tu es épuisée. Physiquement. Mais surtout moralement. Presque 3 ans que tu as percé ta carapace, que tu as commencé à te faire violence. Que tu regardes la vérité en face. Tu n'en peux plus. Tu n'as plus l'énergie nécessaire pour te battre. Tu cherches désespérement la force. Mais tu ne la trouves plus. Tu as besoin de souffler. Tu souhaites demander à ta psychologue une hospitalisation ponctuelle. Quelques jours. Pour te reposer. Pour reprendre des forces. Pour retrouver l'envie de te battre. La rage de vaincre. L'espoir tout simplement. Tu n'es même pas sûre que ça fasse son effet, mais après tout. Pourquoi pas ? Ca n'empirera pas ton état. Ca ne peut être que bénéfique.

Tu m'as expliqué beaucoup de choses que je n'étais plus capable de deviner. Faute de lucidité et d'optimisme. Maintenant je comprends. Enfin le bourdonnement qui cesse dans mon cerveau. Enfin ces questions qui trouvent des réponses. Enfin mes doutes qui se dissipent. Enfin ce mal de crâne perpétuel qui cesse. Enfin j'ouvre les yeux. Enfin.

Je ne peux pas dire que je vais bien, mais je vais mieux. Et je vais pouvoir reprendre le bon sens de la marche. Je vais t'aider. Et te donner toute l'énergie que je possède. Pour te garder à la surface. Pour ne pas que tu coules. Et petit à petit tu vas vivre ma douce, je te le promets.