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Mon combat pour Toi
4 août 2008

Incompris et impuissant

Hier soir, nous avons longuement parlé. Nous avons eu une de ces discussions qui tuent. Une de ces discussions où l'on fait l'état des lieux de la situation et où l'on se rend compte que c'est encore pire que la fois précédente. Une de ces discussions pendant laquelle j'use un paquet de mouchoirs.

J'y crois de moins en moins. On ne me laisse pas me battre. Je suis seul.

Toi, tu ne veux plus te battre. Tu es à bout de forces. En pleine dépression. Alors, tu te laisses glisser vers le fond. Et tu te complais dans cette merde. Même notre amour ne te donne plus l'envie d'y croire, l'envie de t'en sortir. Putain que ça me fait mal. J'en crève. Je suis tellement impuissant. Tellement rien.

Tu es parfaitement consciente de la situation. Tu sais que ton isolement est en train de pourrir notre couple. Mais tu n'arrives plus à faire autrement, malgré le fait que tu m'aimes.

Tu voudrais que je te laisse t'enfoncer et que je m'occupe avant tout de mon moral. Nous sommes d'accord, toi seule peut changer les choses. Toi seule peut avoir ce déclic qui fera que tu y croiras à nouveau, que tu auras encore envie. Mais tu ne peux pas me demander ça. Tu ne peux pas me demander de fermer les yeux sur ton mal-être, de te regarder t'auto-détruire chaque jour un peu plus sans rien faire, sans rien ressentir, sans rien essayer.

Je t'aime à en crever. Et je ne peux pas accepter ça. Je ne peux pas aller bien si toi tu vas mal. Tu n'es pas d'accord, mais c'est comme ça. Quoi qu'il arrive, je suivrai ton chemin, même s'il doit m'entraîner au plus bas. Je ne peux pas être heureux sans toi.

On ne me comprend pas. Laissez-moi me battre pour ce dont j'ai envie de rêver. Pour mes convictions. Laissez-moi la liberté de mes actes, la liberté de choisir ce qui est bon pour moi et ce qui ne l'est pas, la liberté de souffrir si je crois que je dois passer par là. Je ne demande rien. Je ne veux qu'elle. Et son bonheur. MERDE !

Ma puce, tu ne nous laisses pas d'espoir. Tu ne peux pas nous faire ça. Tu ne peux pas t'écrouler sans réagir. Il faut que tu te rendes compte que tu as le droit de vivre, que tu as le droit d'être heureuse, que c'est toi qui choisis ta vie et pas la vie qui choisit ce que tu es. Je ne veux pas croire que tu abandonnes notre couple. Nous nous aimons trop pour ça. Tout le monde nous le dit, nous sommes fait l'un pour l'autre. Il n'y a que toi qui rejette ce bonheur qui nous tend les bras. Arrête de te gâcher la vie, elle est bien trop courte.

Tu as trop longtemps été malheureuse. Tu as énormément souffert. Tu as un passé très lourd à porter. Oui, c'est vrai. Alors pose-le, et laisse-le là où il doit être. Derrière toi. Donne-toi une chance mon amour. Je t'en supplie, fais-le pour nous. J'en mourrai de te perdre.

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Commentaires
L
Psychologue, psychiatre, j'ai donné. Certes mon histoire est différente, la pathalogie était différente, mais aujourd'hui - même s'il y a encore des hauts et des bas - je peux dire que je suis sortie de la dépression. Je rejoins totalement art.truk dans ses conseils, mais si je peux me permettre, je vais t'en donner un supplémentaire. Ne mène pas ce combat seul, peut-être serait-il judicieux que toi aussi, tu puisses profiter des conseils d'un psy. A travers tes mots, tes lignes, on sent une envie de te battre, mais on sent aussi une fatigue morale, une lassitude, et tout ça est bien normal : tu portes votre couple et vos problèmes à bout de bras depuis quelques temps déjà. Qui plus est, tu culpabilises, ça aussi, c'est dur à gérer quand on est seul... On se pose des questions, on a des doutes, des envies de réussir mais des face-à-face avec l'échec. En fait vous êtes deux mais tellement seuls, si éloignés l'un de l'autre. Entre vous, des tonnes de problèmes, des souffrances, tu souffres, elle souffre, c'est une évidence. Son refuge est l'alcool, quel est le tien? tu ne trouves plus la sérénité dans cet amour qui, pourtant, te fait encore vibrer... Oui je suis convaincue que toi aussi tu devrais consulter.<br /> J'ai été bien bavarde, désolée.<br /> Amicalement.
L
Et je t'en remercie encore. ça fait du bien de se sentir soutenu...
A
(Expérimentée .. ? <br /> <br /> Disons que j'ai moi-même été lestée d'un lourd bagage.. que je me suis littéralement traînée petite, adolescente puis jeune adulte, sans trop savoir quoi en faire. Juste en en souffrant. Et en faisant souffrir..<br /> De rencontres en déclics en passant par des prises de consciences, j'ai été amenée à effectuer un travail thérapeutique.. dans le but de stopper certaines répétitions toxiques, de couper certains élastiques qui me tiraient (tirent) en arrière.<br /> <br /> J'ai, au passage, aussi, appris à "redistribuer les cartes" (ni s'accabler de tout, ni se dédouaner complètement), compris que, souvent, chaque participant (à un contexte, une période ou à un moment de vie) avait une part de responsabilité qui lui incombait et que se charger de celles des autres n'était pas la meilleure des choses..<br /> <br /> J'ai aussi compris que nous avions, chacun, le pouvoir -immense- de décider de ce que nous voulions (ou pas) pour notre vie..<br /> <br /> J'ai aussi & surtout quelqu'un qui m'aime depuis plusieurs années. Quelqu'un que j'aime, et qui m' a aussi permis d'être ce que je suis aujourd'hui..<br /> <br /> Mon parcours me permet de comprendre ton ressenti, ton impuissance mais aussi l'état de souffrance dans lequel est ta compagne actuellement..<br /> Et je ne peux qu'être touchée par votre histoire.. <br /> J'ai été aidée.. Si, à mon tour, je peux tendre une main, ne serait-ce qu'au travers de quelques mots, et ainsi vous laisser entrevoir qu'un mieux est possible, alors je le fais..)
L
Merci pour ton soutien et pour tous tes précieux conseils, tu as l'air plutôt expérimentée en la matière, je me trompe ?<br /> Sur le fait qu'il faut que j'accepte mon impuissance face à la situation, j'en suis conscient, mais j'ai du mal, et je ne peux pas me résoudre à faire semblant d'aller bien quand je la vois mal... Mon bonheur, c'est notre couple, et si elle est mal, je suis mal...
A
Encore une chose : Commencer un travail avec un autre thérapeute ne signifie pas tout reprendre à zéro. Bien sûr il faudra établir à nouveau un contact, se raconter à nouveau, mais ta femme aujourd'hui n'est sans doute plus tout à fait la même que celle qui a poussé la porte du psy il y a 2 ans. Ta compagne est riche de cette thérapie, et, abordera un nouveau travail avec celle-ci en mémoire.. Je ne suis pas sûre d'être claire, mais je suis persuadée qu'elle ne reprendra pas tout à zéro, comme si rien ne s était passé.. Sois en sûr..
Mon combat pour Toi
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